L'histoire
"Dans cette rééducation respiratoire, toute l’importance est donnée à l’expiration spontanée. Cela permet le développement des muscles profonds - dorsaux, abdominaux, transverses et obliques - permettant au diaphragme d’être le moteur de l’acte respiratoire."
La pratique est créée par Paule Metge-Sandra dans les années 1950.
Musicienne, chanteuse dotée d’une voix exceptionnelle, d’une santé et d’une résistance à toute épreuve, elle développe une méthode respiratoire grâce à un travail de recherche et d’expérimentation d’une grande précision physiologique.
Elle réalise que de nombreux artistes autour d’elle pratiquent une respiration erronée qui entraîne des complications dans leur métier : aphonies, voix blanches, rauques ou nasillardes, et un manque d’envergure dans l’interprétation. Elle met au point une gymnastique respiratoire à partir d’une maîtrise de l’expiration spontanée.
Ce qu’elle découvre alors dans sa pratique dépasse largement ses objectifs : pendant plus de 40 ans, de nombreux artistes, médecins, étudiants, travailleurs dans divers domaines fréquentent son enseignement et bénéficient d’une rééducation respiratoire.
Paule Metge-Sandra a formé Marlène Turcot et Jean–Pierre Romond.
Marlène Turcot développe cet enseignement au Canada et a édité généreusement le livre de toutes les découvertes de Madame Metge-Sandra : La Respiration physiologique profonde, base de la santé respiratoire.
Jean-Pierre Romond, lui, l’enseigne au CNSAD entre 1974 et 1994. Il est trompettiste ; son exigence, sa délicatesse, son franc-parler et son évolution personnelle ont aidé de nombreux artistes à s’épanouir. Il est la preuve vivante de ce qu’il enseigne.
À son décès en 2008, Catherine Rétoré crée l’association École de la Respiration Sandra-Romond. Les artistes Alan Boone, Sava Lolov, Jean-Yves Berteloot, Sara Llorca et Thibaut Fernandez déploient cette pratique dans leur métier, ou à travers la pédagogie.
La méthode
La pratique permet à tous de se reconnecter à la respiration diaphragmatique dite "profonde", celle du monde animal et des jeunes enfants, celle que nous savons pratiquer spontanément à la naissance. Lors de cette respiration physiologique, c'est le travail expiratoire qui prédomine.
Des exercices sur différents « tempi » et degrés d’intensité magnifient l'expiration et contribuent à perfectionner la vitalité et la souplesse des principaux muscles respiratoires : diaphragme, abdominaux, intercostaux et dorsaux. La maîtrise du débit de l’air toujours en pression permet d’exploiter au mieux nos capacités. En portant l’attention sur la trajectoire du souffle, son jaillissement, sa dimension et son emplacement, nous affinons l’équilibre et la justesse de notre respiration. L'intuition s'éveillant, le corps semble plus réceptif, vibrant, intelligent, rendant l’effort plus tranquille, spontané et harmonieux.
Ce travail fondateur est à la fois une connexion à notre nature véritable et une découverte des appuis intérieurs. Il élargit les dons, les possibilités et l’épanouissement de notre personne toute entière.